Terre blanche
vidéo d’animation 3D numérique, noir et blanc et couleur, 5 minutes 48 secondes, 2011
Terre blanche est une animation vidéo numérique qui décrit la relation trouble d’un homme avec son environnement de travail. Un lent travelling sur des bâtiments abandonnés nous interpelle, opposant la vision nostalgique d’une ferme traditionnelle bucolique à la démesure de son développement aux méthodes agricoles industrielles. La blancheur affirmée des paysages esquissés marque l’abîme d’un monde sans vie, le projet avorté d’une terre laissée à l’abandon. Ce monologue intérieur d’un homme brisé par la désillusion est porté par la poésie d’Émilie Hamel et les abstractions de Caroline Gagnon.
On y met en scène différents degrés de domestication de la nature, opposant l’architecture et la machinerie agricoles contemporaines aux images d’Épinal de paysages champêtres véhiculées dans la culture occidentale. Terre blanche est aussi une œuvre qui s’inscrit dans un plus vaste projet intitulé Ferme modèle, univers réalisé par les moyens de l’imagerie de synthèse 3D que des créateurs de diverses disciplines sont invités à construire et à transformer, en définissant progressivement son espace, sa durée, la nature des évènements qui s’y produisent, son sens. Ce projet s’intéresse à la place qu’occupe l’image de la ferme dans l’imaginaire collectif.
Collaborateurs : Caroline Gagnon, arts visuels;
Émilie Hamel, poésie; Simon Rolland, son et musique; Daniel Roy et Julien Coulombe Bonnafousse, narration
Appui à la production : Catherine Béliveau, Caroline Gagnon, Gabriel Lalonde Savage Kieth McMullen et Katheryne Pichette.
Soutien technique : Hexagram-UQAM