
Le dessin constitue le point d’ancrage d’une démarche multidisciplinaire qui, tout en demeurant très attachée au travail de la main, intègre les technologies numériques. La discipline du dessin y est entreprise en tant que forme d’art autonome et son champ y est prolongé dans des formes hybrides expérimentales, conjuguant le fait main à l’imagerie de synthèse 3D, l’image en mouvement, l’objet sculptural et l’installation.
Les vidéos d’animations de Michel Boulanger sont invariablement conçues pour être présentées en salle d’exposition. Elles s’inscrivent dans des corpus d’œuvres formant ensemble avec des dessins, des sculpture ou des installations. Si certaines œuvres, empruntant une forme plus cinématographique se prêtent à la présentation en salle de cinéma, la plupart privilégient quant à elles une syntaxe convenant davantage au contexte d’exposition. Les séquences sont-elles alors plutôt courtes, formant des boucles, sans début ni fin, s’adressant à des visiteurs déambulant d’une œuvre à l’autre, à leur rythme.
L’installation et la sculpture sont entrepris comme prolongement de la pratique du dessin dans l’espace. Par leur graphisme et leurs effets de trompe-l’œil, ces œuvres occupent la frontière entre le lieu physique accueillant le visiteur et l’espace simulé de l’image. Leurs dimensions immersives impliquent l’examen de ce qui est perçu par le regardeur. durant son déplacement.